Alors qu’une troisième table ronde sur le Sahara occidental est attendue avant l’été à Genève, le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appellé toutes les parties impliquées dans le conflit à “des gestes” pour progresser vers une solution qui “est possible”.”Une volonté politique forte”Dans un rapport transmis le 1er avril au Conseil de sécurité, il ne précise pas quelle pourrait être cette solution, mais elle doit, selon ses observations, permettre d’aboutir à une “auto-détermination de la population du Sahara occidental”. Pour cela, il faut une “volonté politique forte” des parties et de l’ensemble de la communauté internationale, indique Antonio Guterres dans ses recommandations.Regrettant un “manque de confiance” général dans “la volonté de l’autre de s’engager sérieusement et équitablement dans le processus”, le Secrétaire général reconnaît que “bâtir de la confiance prend du temps”, mais tous peuvent y contribuer. “J’exhorte les parties à montrer activement des gestes de bonne foi démontrant leur volonté de faire des progrès”, dit-il, en se félicitant à cet égard de la décision du Front Polisario de se débarrasser de son dernier stock de mines.“Le coût du conflit au Sahara occidental, en termes de souffrance humaine, de manque de perspectives pour les jeunes et de risques sécuritaires est trop élevé pour être accepté”, estime-t-il.Guterres propose un budget pour la Minurso jusqu’en 2020Le Secrétaire général demande également au Conseil de sécurité un renouvellement du mandat de la force de paix Minurso déployée au Sahara occidental, qui arrive à échéance fin avril. Il se garde d’évoquer sa durée, alors que les Etats-Unis imposent des prolongations de six mois en six mois depuis avril 2018 afin de faire pression sur les parties.Il indique dans le même temps avoir proposé à l’Assemblée générale de l’ONU un budget pour la Minurso de 56,4 millions de dollars pour la période allant du 1er juillet 2019 au 30 juin 2020, alors que le budget des opérations de paix de l’ONU est adopté chaque année en juin. La Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental compte 235 employés. Elle garantit un cessez-le-feu dans cette région depuis 1991.L’ONU ne s’attend pas à un résultat rapideFin mars, à l’issue de la seconde table ronde entre Maroc, Front Polisario, Algérie et Mauritanie organisée en Suisse depuis décembre 2018, après six ans d’absence de dialogue, l’émissaire de l’ONU Horst Kohler avait fait le constat de positions “fondamentalement divergentes”. “Personne ne devrait s’attendre à un résultat rapide”, avait-il précisé.Le Polisario réclame un référendum d’autodétermination pour le Sahara occidental, une étendue désertique de 266 000 km² dans une région riche en phosphates et bordée d’eaux poissonneuses. Le Maroc, qui a annexé en 1975 cette ancienne colonie espagnole, refuse toute solution autre qu’une autonomie sous sa souveraineté.Click Here: Maori All Blacks Store