Un sondage montre que si seuls 4 Français sur 10 ont déjà réalisé un test de dépistage des IST, les jeunes adultes semblent plus rigoureux en matière de santé sexuelle que les plus âgés…

Sommaire

  1. Seuls 33% des plus de 55 ans se sont déjà fait dépister
  2. Le plus tôt est le mieux
  3. Plusieurs solutions pour se faire dépister

En matière de

dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST), les Français sont-ils irréprochables ? Pas vraiment, à en croire un sondage YouGov réalisé en septembre dernier pour le quotidien 20 Minutes qui montre que seulement 40% d’entre eux se sont déjà fait dépister, avec de fortes disparités en fonction de la tranche d’âge.Seuls 33% des plus de 55 ans se sont déjà fait dépisterL’enquête, réalisée en septembre dernier auprès de 1009 personnes âgées de 18 ans et plus, révèle en effet que si 43% des 18-24 ans et 50% des 25-34 ans se sont déjà préoccupés de leurs risques d’IST, les plus de 55 ans ne sont que 33% à avoir subi des tests de dépistage.Comment expliquer cette tendance ? Selon Janine Mossuz-Lavau, sociologue et directrice de recherche au CNRS, la jeunesse correspond à “un moment de la vie où l’on a des relations qui ne durent pas, ou que l’on a plusieurs partenaires, donc l’importance du dépistage est beaucoup plus ancrée. Pour ceux qui sont dans la fleur de l’âge, c’est beaucoup moins un réflexe”. Pourtant, cette population n’est pas épargnée par la

syphilis,

l’hépatite et autres infections : selon Santé publique France, les plus de 50 ans représentaient 20% des

diagnostics de VIH en 2016. “Ces diagnostics sont posés à un stade avancé de l’infection, traduisant une longue période sans dépistage suite à une prise de risque ancienne”, précise l’agence.Le plus tôt est le mieuxPour près d’un Français sur 5 (19%), la question du dépistage doit d’ailleurs se poser dès le début de la relation, même si cela n’est “pas toujours simple”, admet la sociologue. “Cela peut révéler des attentions sur la relation et une forme de pression mise sur son ou sa partenaire, sans savoir si l’autre est prêt pour cela.” Ainsi, 26% des femmes pensent qu’il est préférable d’attendre quelques mois avant d’aborder ce sujet.Plusieurs solutions pour se faire dépisterToujours est-il que le plus tôt est le mieux, et que les

autotests, en facilitant l’accès au dépistage, pourraient faire augmenter le nombre de personnes s’y étant déjà soumis. Mais malgré leur praticité et leur fiabilité, seuls 4% de la population en ont déjà utilisé. La faute entre autres à leur coût, qui n’est pas pris en charge par l’Assurance Maladie. Il convient alors de rappeler qu’il est possible de se soumettre à un test de dépistage gratuit des IST dans les centres d’information et de dépistage et de diagnostic (CEGIDD), que l’on retrouve

partout en France. Le dépistage des IST est également proposé dans d’autres structures, telles que les centres de planification et d’éducation familiale (CPEF), les centres de protection maternelle et infantile (PMI) ou encore les associations de lutte contre le sida.

Mittie B Brack News