Face à une panne sexuelle, les machos vivent tellement mal l’échec que le stress engendré va paradoxalement augmenter la fréquence de pannes.
Les machos seraient plus touchés par les problèmes d'érection, car ils n'arrivent pas à dédramatiser après une panne.
Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Minho au Portugal a montré un lien entre des a priori machistes et des troubles de l’érection. L’équipe du Pr. Pedro Nobre a conduit un questionnaire en ligne auprès de 287 hommes gay et 288 hétérosexuels sur la santé sexuelle. Les scientifiques ont cherché à savoir si des croyances machistes pouvaient augmenter la fréquence des pannes sexuelles.Selon les résultats, les croyances machistes selon lesquelles “un homme doit toujours être prêt pour le sexe, à satisfaire sa partenaire et à maintenir une érection aussi longtemps qu’il le faut” vont activer un schéma de l’échec qui va favoriser les troubles de l’érection, chez les hommes hétérosexuels ou gay. C’est le fameux
cercle vicieux propre aux troubles érectiles : une panne sexuelle va être vécue par le macho comme une catastrophe remettant en cause sa virilité. Lors des prochains rapports sexuels, la peur de l’échec et le stress vont favoriser la survenue d’une nouvelle panne… Entre la peur de l’échec et troubles de l’érection, on ne sait plus trop qui est l’oeuf et qui est la poule ?A l’inverse, le fait de dédramatiser, de minimiser les conséquences d’une panne et de la considérer un aléa naturel de la vie sexuelle permet de faciliter une reprise “normale” de la vie sexuelle.Bien que cette étude conduite en ligne ne puisse prétendre à une représentativité de tous les hommes souffrant de troubles érectiles, elle permet de souligner l’importance d’une prise en charge basée, au-delà des inducteurs d’érection, sur la perception “masculine” de la sexualité.