Plusieurs classes d’antibiotiques courants, comme les quinolones ou cyclines, seraient associées à un risque accru de fausse couche chez les femmes enceintes en tout début de grossesse, indique une nouvelle étude canadienne publiée ce mardi 2 mai.
Plusieurs classes d'antibiotiques courants seraient associées à un risque accru de fausse couche chez les femmes enceintes en tout début de grossesse.
Le risque d’
avortements spontanés liés à la prise d’
antibiotiques pendant la
grossesse atteindrait 60 %, contre 30 % en règle générale, selon des travaux menés par des chercheurs de l’université de Montréal auprès de 95 722 femmes, âgées de 15 à 45 ans.Cinq familles d’antibiotiques particulièrement pointés du doigtParmi les antibiotiques en cause dans les fausses couches, l’étude cite 5 familles, dont les
macrolides utilisés pour traiter les infections du nez, de la gorge et des oreilles, des bronches et des poumons, de la peau, des organes génitaux et de la bouche.Les catégories des
quinolones (infections génitales, urinaires, intestinales, ou du nez et de la gorge, infection aiguë de la vessie), les
tétracyclines (maladies infectieuses, notamment respiratoires et génitales et traitement de l’acné), les
sulfamides et le
métronidazole (infections abdominales, vaginales et intestinales) sont également pointés du doigt.Des antibiotiques sans risque prouvéEn revanche, l’
érythromycine et la
nitrofurantoïne, souvent utilisées pour traiter les infections urinaires chez la femme enceinte, n’ont pas été associés à un risque accru de fausse couche, souligne l’étude publiée dans la revue Canadian Medical Association Journal.Une étude a grande échelleLes travaux se sont intéressés à un premier groupe de 8702 femmes enceintes, qui ont vu leur grossesse interrompue brutalement par une fausse couche à la 14e semaine de grossesse, et à un second groupe contrôle composé de 87 020 femmes enceintes.Au total, 1428 femmes enceintes, soit 16,4 % des participantes, ont été exposées aux antibiotiques pendant les premières semaines de grossesse comparativement à 12,6 % (11 018) dans le groupe contrôle.D’autres risques de fausse coucheÀ noter que les femmes qui ont connu une fausse couche avaient plus de probabilités d’être plus âgées, de vivre seules et de présenter des problèmes de santé et des infections. Par ailleurs, l’étude précise que la gravité de l’infection traitée par antibiotiques est à prendre à considération comme cofacteur de risque de fausse couche.Click Here: Putters