Selon un récent sondage, une majorité de Français (62%) serait favorable à la possibilité pour les infirmiers de vacciner sans prescription du médecin. En revanche, ils sont plus partagés sur la possibilité deprescrire des médicaments, une mission jusqu’alors réservée aux seuls médecins.
47% des personnes interrogées se disent “plutôt favorables“ à “ce que les infirmiers/infirmières puissent effectuer d'autres vaccins sans prescription du médecin“.
Faut-il étendre la vaccination aux infirmiers sans prescription du médecin ?Aujourd’hui, les infirmiers sont habilités à pratiquer l’injection du vaccin antigrippal (à l’exception de la première injection), sans prescription du médecin, sur les personnes âgées de 65 ans et plus et les adultes atteints de certaines pathologies à l’exception des femmes enceintes. Mais selon un récent sondage, les Français seraient favorables au fait que les infirmiers puissent plus largement effectuer des vaccinations sans prescription du médecin.Dans le détail, 47% des personnes interrogées se disent “plutôt favorables“ à “ce que les infirmiers/infirmières puissent effectuer d’autres vaccins sans prescription du médecin“, et 15% “très favorables“. Seuls 8% des Français se disent “très opposés“ à cette éventualité et 29% “plutôt opposés“.Le 2 mars 2015, la ministre de la Santé Marisol Touraine a confié une mission de six mois à la députée Sandrine Hurel pour faire des propositions concrètes pour améliorer le taux d’adhésion des Français et des professionnels de santé à la vaccination. Cette extension possible de la vaccination aux infirmiers sera-t-elle parmi les pistes retenues ?La prescription de médicaments reste du domaine du médecinEn revanche, la prescription de médicaments, jusqu’à présent interdite aux infirmiers, suscite quant à elle des avis plus partagés.Au total, la moitié des répondants (50%) se dit ainsi favorable “à ce que (les infirmiers) soient autorisés à prescrire aux patients certains médicaments comme des antalgiques ou des antiseptiques“, dont 9% “tout à fait“ favorables.Un peu moins de la moitié s’y oppose (49%), avec 11% des sondés “pas du tout“ favorables à cet élargissement des missions des infirmiers. Infirmiers : une profession admirée mais pas enviéeDe manière générale, les infirmiers sont très appréciés, plus de neuf personnes sur dix (95%) disant en avoir une bonne opinion, sans pour autant susciter des vocations.Ainsi, 93% des personnes interrogées jugent le métier éprouvant et 71% qu’il est mal rémunéré, quand seulement 29% disent qu’elles aimeraient ou auraient aimé être infirmiers. Avec AFP/RelaxnewsSources : Sondage Odoxa réalisé pour la Mutuelle nationale des hospitaliers et publié dans Le Parisien/Aujourd’hui en France à l’occasion de la journée internationale des infirmiers.Enquête réalisée en ligne les 23 et 24 avril auprès d’un échantillon de 1.003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.