L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) alerte sur les dangers des dispositifs transdermiques (patchs) s’ils sont mal utilisés. Cela fait suite à des signalements de risques d’erreurs ou d’erreurs médicamenteuses, dont les trois quart ont provoqué des effets indésirables, parmi lesquels la moitié étaient des effets indésirables graves.

L'ANSM rappelle qu'il faut être bien informé sur les modalités d'application et les risques d'effets secondaires avant d'utiliser des patchs.

Il semblerait que l’utilisation de patchs (ou

dispositifs transdermiques) ne soit  pas autant prise au sérieux que la prise de médicaments. Or l’ANSM le rappelle, les patchs libèrent des principes actifs au travers de la peau, qui passent ensuite dans le sang. L’Agence informe que les erreurs médicamenteuses liées aux patchs pourraient être évitées s’il y avait davantage “d’information et de formation sur les modalités d’utilisation“.Respecter les modalités d’applicationL’ANSM précise que les patchs ne doivent pas être découpés sauf si c’est indiqué dans la notice ou le Résumé des Caractéristiques des Produis (RCP). Aussi, les patients qui utilisent des patchs doivent bien respecter les recommandations des professionnels de santé ou celles contenues dans la notice, concernant l’endroit d’application du patch (ne pas appliquer un patch contre la douleur, contenant des opioïdes sur le point douloureux) et les modalités d’application (ne pas écrire sur le patch et retirer le film protecteur avant application).Gare au surdosageIl existe un risque de surdosage avec les patchs, notamment si la personne oublie de retirer le patch usagé avant d’en mettre un nouveau. En effet, les patchs usagés contiennent encore du principe actif après leur utilisation. L’

ANSM met également en garde sur la sécurité des enfants qui pourraient ingérer par accident un patch usagé. Il faut donc les ranger hors de la portée des enfants et les détruire systématiquement (possibilité de les ramener à la pharmacie pour une destruction sécurisée). Le surdosage peut aussi être provoqué par une augmentation de la température du corps. Les sources de chaleur, le sport par fortes chaleurs et l’

exposition au soleil prolongée sont à éviter si vous utilisez un patch.Eviter les interactions médicamenteusesLe port de patch s’apparente à une prise de médicaments, il est donc indispensable de le préciser à son médecin si celui-ci doit vous prescrire un autre traitement afin de ne pas provoquer un surdosage ou une interaction médicamenteuse. Enfin, l’ANSM signale que la présence de métaux dans certains patchs peut provoquer des brûlures pendant une

IRM, voilà pourquoi il est important d’informer les médecins du port d’un dispositif transdermique avant l’examen.
Toutes ces recommandations montrent que les professionnels de santé ont un rôle important à jouer dans l’information et le conseil, concernant le port de patch.
Pour prévenir ces erreurs qui peuvent être préjudiciables à la santé des utilisateurs, l’agence sanitaire lance une campagne de sensibilisation auprès des patients, leurs proches et les professionnels avec un dépliant d’aide au suivi du traitement à remettre au patient et des fiches “questions-réponses“, mis en ligne. Annabelle IglesiasSource : Communiqué de presse – ANSM – 26 novembre 2014Click Here: Maori All Blacks Store

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