Lorsqu’elle pénètre par voie nasale, cette amibe mange littéralement le cerveau de sa victime. Bien qu’il s’agisse d’une maladie très rare, elle est redoutée car elle s’attaque principalement à des jeunes et les tue dans 97 % des cas. La dernière victime est une petite fille qui a succombé à ce germe le 28 août dans le Kansas, aux Etats-Unis.

Cas de MEAP provoqués par N fowleri rapportés dans le monde (document Anses).

Parmi les différentes espèces d’

amibes connues, Naegleria fowleri est particulièrement redoutée car elle peut pénétrer par voie nasale au cours d’une baignade, traverser la muqueuse et remonter très vite par le nerf olfactif jusqu’au cerveau. En 5 à 10 jours, elle mange littéralement le cerveau de sa victime, avant même que le diagnostic et donc un traitement puissent être faits.Une maladie foudroyanteNaegleria fowleri est un

protozoaire de la famille des amibes. Si ce germe est connu depuis de nombreuses années, les premiers cas de

méningo-encéphalite amibienne primitive aiguë (MEAP) chez des humains datent de 1965. Cette MEAP résulte de l’envahissement du cerveau par N fowleri, qui provoque une inflammation gravissime et foudroyante par réaction du

système immunitaire. La personne atteinte présente très vite des signes qui paraissent anodins au début comme perte de l’odorat ou du goût. Mais très vite surviennent des

hallucinations, des

convulsions et un

état comateux conduisant à la mort dans la presque totalité des cas car tout se passe en quelques jours, de sorte que le diagnostic et le traitement arrivent trop tard. Seulement quelques personnes ont pu être sauvées grâce à l’administration d’

amphotéricine B, un antibiotique efficace contre N fowleri lorsqu’il est administré à temps.Un organisme présent en particulier dans les eaux chaudes ou stagnantesLa présence de N fowleri est détectée surtout dans des eaux douces chaudes, en région tropicale ou dans des eaux stagnantes. Mais elle a également été retrouvée dans des piscines et même dans l’eau courante. Cependant, on ignore quel est le nombre de germes présents en fonction des caractéristiques de l’eau car les comptages varient énormément selon les échantillons.Un germe et des risques mal connusOn ne sait pas non plus commet expliquer sa présence relativement commune et la rareté des cas jusqu’ici rapportés : 310 dans le monde dont 34 aux Etats-Unis au cours des 10 dernières années et 1 seul cas en France chez une jeune fille, en Guadeloupe. Par ailleurs, certains foyers épidémiques très limités certes mais inquiétants ont été rapportés comme au Pakistan en 2012, où N fowleri avait fait une dizaine de victimes à Karachi en quelques mois.Une autre interrogation : pourquoi ce germe s’attaque en particulier à des enfants ou très jeunes adultes, avec une certaine préférence pour les filles ? Le dernier cas rapporté chez une fille de 9 ans, décédée le 28 août 2014 aux Etats-Unis vient appuyer cette préférence.Mais au-delà de ces considérations, ce dernier cas qui a emporté la vie d’une fillette de 9 ans dans l’état du Kansas, aux Etats-Unis, a profondément ému le pays et inquiète les autorités sanitaires locales.En France, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentation, environnement, travail) a émis des

recommandations en 2013 concernant cette maladie et sa prévention.Dr Jesus CardenasLe site

Buzzfeed News montre comment N Fowleri détruit le cerveau (en anglais)Sources :France TV InfoEurope 1

Document d’information de la FDA (Food and Drug Administration)

Document d’information de l’OMS (Organisation mondiale de la santé)Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentation, environnement, travail). Evaluation des risques liés à la présence d’amibes Naegleria fowleri dans les eaux de baignade. Rapport d’expertise collective. Novembre 2013 (

disponible en ligne).Click Here: camiseta seleccion argentina

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