Coordonné par l’Institut de veille sanitaire, le Programme de Surveillance Air et Santé a présenté l’analyse des effets de la pollution atmosphérique pendant la vague de chaleur de l’été 2003 dans neuf villes françaises (Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse). Les résultats sont alarmants !
Pour la période du 3 au 17 août 2003, période majeure de la vague de chaleur, l’impact sanitaire de l’ozone est, pour les neuf villes, de 379 décès supplémentaires directement attribuables à la pollution.
Mais les bilans diffèrent selon les villes. Pour les agglomérations où la surmortalité a été importante lors de la vague de chaleur (Paris et Lyon), l’ozone a joué un rôle minoritaire par rapport à celui des températures dans l’impact sanitaire (respectivement 7,3 % et 2,6 %). Dans les autres villes, les résultats sont plus hétérogènes : l’ozone a un effet minoritaire (moins de 35 %) dans deux villes (Bordeaux et Rouen), majoritaire (plus de 75 %) dans deux autres (Strasbourg et Toulouse) et comparable (entre 40 et 60 %) à celui des températures dans les trois autres villes (Lille, Le Havre et Marseille).
Ces résultats confirment l’importance non négligeable des effets de la pollution atmosphérique photo-chimique rencontrée en milieu urbain en termes de santé publique. Rappelons que certaines précautions sont à prendre pour tout le monde mais particulièrement pour les personnes sensibles : enfants, femmes enceintes, personnes âgées, asthmatiques, insuffisants respiratoires et cardiaques, fumeurs.
Pour les personnes présentant une sensibilité particulière
– Eviter les efforts physiques soutenus en plein air (activités sportives d’endurance, par exemple) ;
– Suivre scrupuleusement son traitement (asthmatiques, insuffisants respiratoires ou cardiaques) et ne pas hésiter à consulter son médecin ou son pharmacien ;
– Pendant les pics élevés (procédure d’alerte), s’abstenir de sortir pendant les heures les plus chaudes de la journée.
Pour tout le monde
– Ne pas modifier les pratiques habituelles d’aération et de ventilation, car la situation ne le justifie pas ;
– Eviter d’aggraver les effets de la pollution par des facteurs irritants (tabac, peinture, solvants, colles…) ;
– Pendant les pics élevés (procédure d’alerte), s’abstenir de toute pratique sportive intensive ;
– Dans la mesure du possible, ne pas utiliser son véhicule.Sources : Communiqué de l’InVS du 5 juillet 2006Programme de Surveillance Air et Santé 9 villes (PSAS-9). Vague de chaleur de l’été 2003 : relations entre température, pollution atmosphérique et mortalité dans neuf villes françaisesClick Here: camiseta river plate