Le 27 août, l’Agence nationale de sécurité du médicament a annoncé la fin de la commercialisation du médicament Artotec prescrit contre l’arthrose, à compter du 1eroctobre 2018. Cette demande de l’Agence vise à prévenir un détournement d’usage potentiellement capable d’entraîner d’importants effets secondaires.

Sommaire

  1. Pour prévenir un détournement d’usage
  2. Des alternatives existent pour les patients arthrosiques

Pour prévenir un détournement d’usageEn mars 2018, le laboratoire Pfizer avait décidé d’arrêter la commercialisation du médicament Cytotec (misoprostol) en France. Destiné à l’usage gastroentérologique, il était majoritairement détourné de son usage essentiellement pour l

‘IVG et le déclenchement artificiel de l’accouchement à terme. Suite à cet arrêt de commercialisation, d’autres spécialités à base de misoprostol, autorisées dans les IVG médicamenteuses (AMM) et les fausses couches précoces (RTU), sont désormais disponibles dans les conditions d’utilisation et de prise en charge définies par le Ministère chargé de la santé.Parce que les médicaments Artotec (50mg/0,2mg et 75mg/0,2mg) associent du diclofénac et du misoprostol, l’Agence a demandé au laboratoire Pfizer d’arrêter de les commercialiser, pour prévenir un détournement d’usage. “Il existe en effet un risque identique au Cytotec d’usage hors AMM en gynécologie-obstétrique, du fait de la présence de misoprostol, risque d’autant plus élevé que le Cytotec a été retiré du marché” précise l’ANSM.Un tel détournement, à cause de la présence de diclofénac, peut avoir des conséquences délétères potentiellement graves chez ces patientes, notamment un risque hémorragique.Des alternatives existent pour les patients arthrosiquesEt pour les patients qui utilisent Artotec © dans le cadre de ses indications, le traitement symptomatique des affections rhumatismales chez des patients nécessitant une protection gastrique ? L’Agence estime que “de nombreuses alternatives thérapeutiques sont actuellement disponibles, notamment des médicaments contenant du diclofénac seul qui peuvent être associés à des médicaments antiulcéreux”. 

L’arthrose (ou ostéoarthrite) résulte d’une dégradation du cartilage qui recouvre les extrémités des os au niveau des articulations. Touchant près de 10 millions de Français, elle est d’autant plus fréquente que l’on vieillit et peut toucher la colonne vertébrale, le genou, les doigts, la cheville… Pour en savoir plus, découvrez notre

dossier sur l’arthrose.

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