Alors que les Israéliens renouvellent leur Parlement mardi 9 avril, aucune candidate n’est présente sur les listes des partis ultra-orthodoxes. Cette situation est dénoncée depuis des années, la Cour suprême a même condamné récemment un parti pour discrimination, mais rien ne change. Pour être malgré tout présentes, les femmes ultra-orthodoxes se présentent sur les listes des autres partis politiques pour tenter de tordre le bras des rabbins.”On est vieux jeu”, reconnaît un élu orthodoxeYitzak Pindrus est un élu ultra-orthodoxe. Il est candidat pour l’une des deux plus importantes formations religieuses. Il incarne la rigidité des ultras qui interdisent l’entrée des femmes en politique. “C’est la loi juive, c’est écrit depuis des milliers d’années. Vous savez, on est vieux jeu, explique-t-il. On ne change pas, on est orthodoxe et on défend les lois rabbiniques qui ont été écrites il y a des milliers d’années.”L’été dernier pourtant, la Cour suprême a condamné un des partis religieux pour discrimination. Depuis, des femmes orthodoxes s’organisent pour essayer de mettre un pied en politique. C’est le cas d’Esty Shushan. Cette ultra-orthodoxe anime le mouvement Niv Rarot. Elle vient de former deux groupes de femmes qui cherchent maintenant une place dans les formations traditionnelles. “L’objectif final, c’est d’obtenir qu’il y ait des femmes dans les listes des partis ultra-orthodoxe mais pour l’instant c’est impossible, car ils disent que leur porte est fermée. Si on ne peut pas passer par la porte, on tente par la fenêtre”, déclare-t-elle.La militante raconte qu’elle essaye “de faire cela en entrant dans tous les partis qui veulent des femmes ultra-orthodoxes dans leurs listes”. Au final, deux femmes ultra-orthodoxes sont désormais sur des listes de partis classiques. L’une d’entre elles se trouve en position éligible.