D’après une étude grecque, les jeunes enfants qui ont pris plusieurs fois des antibiotiques avant l’âge de 3 ans, auraient plus de risques de développer un prédiabète à l’adolescence.

La prise d'antibiotiques avant l'âge de 3 ans exposerait à un risque de prédiabète à l'adolescence.

Quel que soit l’âge, la prise d’

antibiotiques est connue pour perturber la

flore intestinale en supprimant certaines bonnes bactéries. D’où les recommandations médicales de prendre des

probiotiques pendant les traitements pour rétablir l’équilibre du

microbiote.Les antibiotiques perturbent le métabolismeDes chercheurs grecs de l’Université d’Athènes viennent de montrer que les antibiotiques pris chez les tout-petits, incontournables parfois, pouvaient les prédisposer à un risque de

prédiabète à l’adolescence, en provoquant des troubles du métabolisme. Les résultats de cette étude ont été présentés le 3 avril au

Congrès ENDO 2016 (Congrès de l’ Association d’endocrinologie) à Boston, aux Etats-Unis.“La prise accrue d’antibiotiques jusqu’à l’âge de 3 ans semble diminuer les microbes intestinaux bénéfiques et altérer l’absorption des nutriments et l’équilibre métabolique. Cela peut conduire au prédiabète, un stade précoce associé à un risque élevé de

diabète de type 2“, explique le Dr Charikleia Stefanaki, chercheur en endocrinologie pédiatrique à l’université d’Athènes.Pour établir ce lien, l’équipe de scientifiques a analysé les selles de 10 adolescents prédiabétiques et de 14 participants sains, âgés de 12 à 17 ans.Une diminution des bactéries intestinales bénéfiquesLes résultats ont révélé que les jeunes pré-diabétiques  avaient pris en moyenne 3 fois des antibiotiques durant leur petite enfance, entre leur naissance et l’âge de 3 ans, par rapport aux participants sans prédiabète. Ces derniers avaient 8,5 fois moins de chances d’avoir pris des antibiotiques avant l’âge de 3 ans, et avaient 1,75 fois plus d’antécédents familiaux de maladies auto-immunes, par rapport au groupe d’adolescents prédiabétiques.Leurs selles ont montré une présence moindre d’espèces de ruminococcus, des colonies qui nourrissent les bactéries bénéfiques de l’intestin. Selon les chercheurs, cet épuisement qui conduit à des changements défavorables dans le microbiote pourrait expliquer le développement du prédiabète.Des prébiotiques et probiotiques pourraient être utilesPour guider les parents, les auteurs de l’étude suggèrent que certains

prébiotiques (des fibres non digestibles qui nourrissent les bactéries bénéfiques) et probiotiques  pourraient contribuer à rétablir le bon équilibre du microbiote et à réduire ce risque de prédiabète lié à l’“excès“ d’antibiotiques durant la petite enfance.Enfin, ils rappellent l’importance du bon usage des antibiotiques, en particulier chez l’enfant : “le microbiote est un organe délicat, souvent négligé par la communauté médicale, qui produit des vitamines, des hormones et des micronutriments, qui interagit avec le système nerveux de l’intestin, et influe sur la réponse immunitaire de celui-ci“.AFP/RelaxnewsClick Here: United Kingdom Rugby Jerseys

Mittie B Brack News