Alors que la majorité des personnes désirent mourir chez elles, seul un quart d’entre elles le font, révèle une enquête menée par l’Institut national d’études démographiques (Ined). En fin de vie, des soins souvent complexes imposent un retour à l’hôpital.
Quitter son domicile pour être hospitalisé et y décéder est le parcours classique vécu par 30 % des personnes en fin de vie.
L’enquête “Fin de vie“ menée par l’Ined retrace le parcours résidentiel et médical des personnes en fin de vie. Elle révèle que seul 18 % d’entre elles sont à leur domicile lorsqu’elles décèdent (mort non soudaine), contre 45 % quatre semaines avant le décès. Cette différence s’explique par un maintien à domicile souvent impossible lié à des soins complexes réalisables uniquement en hôpital.Le parcours domicile-hôpital le plus courantAinsi, quitter son domicile pour être hospitalisé et y décéder est le parcours classique vécu par 30 % des personnes en fin de vie. En revanche, seulement 14 % d’entre elles passent le dernier mois de leur existence chez elles. Plus rare, le parcours hôpital-domicile ne concerne que 2 % des personnes en fin de vie.Qui entoure les personnes en fin de vie ?L’enquête révèle que les personnes qui décèdent à domicile sont davantage entourées de leur famille et leurs amis qu’à l’hôpital. Elles sont 44 % à être entourées uniquement de leurs proches contre 26 % pour ceux qui meurent à l’hôpital. Toutefois, le risque de mourir seul est plus important à domicile qu’à l’hôpital : 21 % des personnes qui décèdent chez elles rendent leur dernier soupir seules contre 7 % pour celles qui quittent ce monde à l’hôpital.
Une société qui médicalise la fin de vieS’appuyant sur cette enquête, Sophie Pennec, chercheuse, considère que notre société “a tendance à médicaliser la fin de vie, ce qui rend souvent l’hospitalisation incontournable“. Elle plaide pour un renforcement des “aides au maintien à domicile, une meilleure formation des acteurs de santé et un développement d’alternatives à l’hospitalisation via de nouveaux lieux de fin de vie“.Annabelle IglesiasSource : Enquête « Mourir chez soi : un souhait majoritaire mais une situation peu fréquente », Sophie Pennec and al, Populations et Sociétés (
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