Pendant longtemps, le traitement de l’asthme était déterminé par la gravité de la maladie classée en quatre stades. Aujourd’hui, c’est son degré de contrôle qui doit avant tout guider la stratégie thérapeutique. Une petite révolution annoncée lors du congrès européen de pneumologie.

Un postulat sur lequel tous s’accordent : l’asthme est une maladie inflammatoire chronique qui touche l’appareil respiratoire dans sa globalité. Cette inflammation s’accompagne d’un oedème, de sécrétions et d’une contraction des muscles (lisses) qui enserrent les bronches. Depuis quelques mois, cette maladie bénéficie de nouvelles recommandations internationales de prise en charge, établies par le GINA (Global Initiative for Asthma) et rendues publiques lors du congrès européen de pneumologie à Stockholm en septembre 2007.
Des symptômes variables dans le temps
La difficulté est que sur ce fond inflammatoire persistant, s’ajoutent des crises (accès paroxystiques des symptômes de durée brève, de moins d’un jour), voire des exacerbations (épisodes d’aggravation de plus d’un jour) de l’asthme.
Ces “accidents“ peuvent être déclenchés par des facteurs environnementaux : acariens, pollens, chat, tabac… et ce, d’autant plus volontiers que le “terrain“ s’y prête : un surpoids ou des parents asthmatiques. Quand les deux parents le sont, le risque de le devenir atteint 40 % !
Le diagnostic reste essentiellement clinique, c’est-à-dire qu’il est porté à l’examen et à l’interrogatoire. Une mesure du souffle au cabinet et à domicile en cas de doute suffit à se faire une opinion du bon contrôle de la maladie.
Un traitement adaptable
La prise en charge doit donc être parfaitement souple et l’asthmatique doit s’adapter aux aléas de sa maladie. Mais aujourd’hui, on est loin de cet objectif puisque seulement un quart des patients sont effectivement bien contrôlés, une bonne moitié ne l’étant pas du tout…
Bien contrôlé, on a très peu de symptômes la journée (moins de deux par semaine), on n’est pas réveillé la nuit, on n’est pas limité dans ses activités, on utilise peu (en plus du traitement de fond) le traitement de secours (un broncho-dilatateur permettant une action rapide sur les bronches en cas de symptômes) et la fonction respiratoire est normale.
Le traitement de fond de l’asthme consistera alors en la prise de corticoïdes inhalés (CI) qui pourront être associés parfois à un broncho-dilatateur (BD) d’action plus longue pour la journée.
Mais quel que soit le traitement, on vise à contrôler la maladie. Et pour cela, on adapte le traitement en continu… Une fois le contrôle obtenu, on essaie de trouver la dose minimale efficace qui ne le mette pas en péril.
Dans tous les cas, l’asthmatique disposera d’un traitement de secours, un broncho-dilatateur de courte durée d’action, efficace en 2 à 3 minutes, en cas d’apparition des symptômes… Si les prises de ce dernier sont trop fréquentes, le traitement de fond doit être revu, avec le médecin bien sûr.
Dr Brigitte BlondClick Here: cheap all stars rugby jersey

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