En France, 10,5 millions de personnes sont traitées pour hypertension artérielle en 2006, soit près d’un adulte sur cinq. En 6 ans, le nombre de patients traités a augmenté de près de 2 millions. Zoom sur une maladie en pleine progression.

L’hypertension est une des maladies les plus fréquentes.C’est selon l’Assurance maladie, la 3e cause de prise en chargeà 100 % derrière le diabète et lescancers.Hypertension : une maladie en pleine progressionOn estime ainsi que près d’un Français sur 5 esttraité pour hypertension, soit 10,5 millions de personnes(soit 22,8 % de la population) contre 8,6 millions seulement en2000. Cette progression de plus de 22 % est sans commune mesureavec celle d’autre maladie. A titre de comparaison, lediabète touche 2,3 millions de Français.Qu’est-ce que l’hypertensionartérielle ?L’hypertension artérielle (HTA) est unfacteur de risque dans la survenue des maladies cardiovasculaires(accidents vasculaires cérébraux, infarctus dumyocarde, insuffisance cardiaque, etc.). A pressionartérielle égale, ce risque est trèsaugmenté par la présence de co-facteurs tels que letabagisme, le diabète ou les dyslipidémies.L’HTA est définie par une élévationpermanente de la pression artérielle : – supérieure ou égale à 140mmHg pour la pression artérielle systolique (tensionartérielle au moment de la contraction du coeur), – et/ou supérieure ou égaleà 90 mmHg pour la pression artérielle diastolique(tension artérielle minimale au moment du repos ducoeur).Chez les assurés de plus de 35 ans, la prévalence del’hypertension artérielle atteint 30,5 %, avec un tauxlégèrement supérieur au sein de la populationféminine (31,7 % contre 29,1 % chez les hommes). 60 à70 % des personnes de plus de 70 ans sont traitées pour HTA.Cette évolution est liée à des facteursdémographiques (la génération du baby-boomarrive dans des classes d’âge plus à risqued’hypertension), épidémiologique (le boom del’obésité et du diabète et l’allongement de ladurée de vie des malades contribue à cephénomène) et une amélioration de la prise encharge.Hypertension : Des traitements plus intensifs et pluscoûteuxDans les années 90, on estimait à 50 % la part del’hypertension artérielle non diagnostiquée.Aujourd’hui, l’étude de l’Assurance Maladie montre àla fois une augmentation régulière des patientstraités et une prise en charge plus précoce de lamaladie.Conformément à l’évolution des recommandationssanitaires, les modalités thérapeutiques ontchangé :
 – Intensification des traitements antihypertenseurs avec un recoursplus fréquent aux polythérapies : 61% des personnestraitées avec plusieurs classes de médicaments(contre 55 % en 2000) ;
 – Prise en charge plus précoce du risque cardiovasculaire :le nombre de patients traités par antidiabétiques,antiagrégants plaquettaires et hypolipémiants(statines notamment) a augmenté de manière continue :45% des hypertendus consomment des hypolipémiants (contre 36% en 2000) et 17 % d’entre eux consomment desantidiabétiques (contre 14 % en 2000).Ces changements associés à l’augmentation du nombrede patients ont entraîné une hausse importante desdépenses. Entre 2000 et 2006, le coût moyen destraitements s’est également considérablement alourdi(+40 % environ) pour atteindre 420 € par an et par malade.Une augmentation qui s’explique en grande partie par l’utilisationde sartans, première classe d’hypertenseurs.L’Assurance maladie veille au grainFace à ces coûts, l’Assurance maladie invite lesmédecins à “privilégier le meilleur rapportcoût/efficacité, comme le préconise la HauteAutorité de Santé et à l’instar de ce qui sefait dans les autres pays européens. Les traitementsdevraient reposer sur une très large utilisation desgénériques et sur la prescription des nouveauxantihypertenseurs prioritairement en seconde intention, pour lespatients non contrôlés“.Luc BlanchotClick Here: cheap INTERNATIONAL jersey

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